A l’origine, ce foyer était un hôtel-restaurant qui bénéficiait de l’eau courante et de l’électricité. C’était un lieu très prisé au début du XXème siècle où on venait danser à la belle saison. Par la suite, il est devenu le foyer des Eurasiens.
En effet, il y a soixante ans, de nombreux enfants eurasiens arrivaient à Vouvray. Le dernier souvenir de leur pays quitté quelques semaines plus tôt, est le port de Saigon (aujourd’hui appelée Hô Chi Minh). C’est là qu’ils ont embarqué sur des bateaux en direction de la France. Ces jeunes enfants ne se doutaient pas qu’ils commençaient un voyage sans retour… A l’époque, de nombreux soldats français se trouvaient en Indochine (Cambodge, Laos, Annam, Tonkin, Cochinchine). Ils y ont eu des enfants, souvent hors mariage. 
Sur place, de nombreuses associations recueillaient les orphelins ou les enfants qui avaient une mère trop pauvre pour les nourrir. En 1937, Jules Brévié, nommé Gouverneur Général d’Indochine regroupe toutes les associations dans une Fondation subventionnée par le gouvernement français. Pendant quelques années la Fondation permet aux jeunes Eurasiens d’accéder sur place à des emplois administratifs, commerciaux, industriels ou agricoles. En 1953, la Fondation devient Fédération des Œuvres de l'Enfance Française d'Indochine. A partir de 1947, les premiers enfants arrivent en France. Jusqu’en 1958, ils seront environ 5000 à faire ce voyage sans retour.
Vouvray était en fait une sorte de plateforme de « triage. Ils y passaient une nuit puis, en fonction de leur âge et des résultats scolaires, ils étaient redirigés vers d’autres lieux. En Indre et Loire, il y avait 3 sites : Tours centre, Semblançay et Vouvray. Le foyer des Eurasiens            de Vouvray était réservé aux enfants en primaire (du CP au CM2). Ensuite, ils partaient ailleurs. L’Etat demande la fin des activités de la FOEFI en 1976. De 1977 à 1983, la FOEFI continua de s’occuper de ses anciens pupilles sans subvention.